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Des pistes à explorer pour briser l’isolement 

Le travailleur autonome est indépendant, c’est-à-dire que, bien souvent, il travaille seul. Cette situation peut amener chez certains son lot de difficultés de nature émotionnelle. Or, la pandémie de COVID-19 a créé de nombreux télétravailleurs, qui expérimentent involontairement pour la première fois le travail en solo. Et « solo » peut parfois signifier « isolement ». Voici quelques pistes éprouvées, à essayer si le malaise de l’isolement menace de s’installer. 

Par Marie-Carole Daigle, traductrice agréée

Les humains sont en général des êtres sociaux et relationnels. Cependant, certaines conditions, parfois choisies, parfois imposées par les circonstances, peuvent freiner l’expression de cet instinct grégaire. Ainsi, être travailleur autonome ou être contraint de « télétravailler » à temps plein et de façon prolongée peut peser sur le moral. Il existe toutefois des moyens d’alléger la charge émotionnelle que peut engendrer cette situation. En voici cinq. Il est cependant essentiel de respecter en tout temps les consignes émises par les autorités de la santé publique pour éviter la propagation du virus responsable de la COVID-19. Il faudra donc adapter certaines des suggestions qui suivent en conséquence. 

1. Le réseautage 

Participez à des activités de votre Chambre de commerce locale, d’un regroupement d’entrepreneurs, de votre alma mater ou de l’OTTIAQ. À l’heure actuelle, certains types de rassemblements sont autorisés, à condition de suivre les consignes de distanciation physique. Cela vous incite à préférer les activités en ligne? La plupart des organisations du genre ont remplacé leurs activités « en personne » par des formules virtuelles, qui sont bien souvent gratuites.

Si vous n’aimez pas les groupes, organisez un lunch avec un ou une collègue une fois par semaine. Pour vous assurer de son succès, entendez-vous à tout le moins sur la date de la rencontre deux ou trois semaines à l’avance. Le lieu, l’heure exacte et les autres détails pourront être précisés ultérieurement.

Votre réseau personnel peut aussi vous faire le plus grand bien. L’avantage de travailler à la maison plutôt que dans un vaste local où les collègues sont de l’autre côté d’une demi-cloison, c’est que vous pouvez profiter de vos pauses pour appeler un parent, un ami ou une connaissance sans déranger les voisins de bureau. 

2. La formation avec des pairs

Pour sortir de chez vous régulièrement, il n’y a rien de mieux, en temps normal, que les formations en présentiel. Organisez-vous avec un ou une collègue dont vous êtes proche pour suivre un cours ensemble. En vous présentant à deux à ces formations, il sera plus facile pour vous d’y nouer de nouvelles relations. Bien entendu, en ces temps de pandémie, il est préférable de se tourner vers les formations en ligne. L’OTTIAQ et d’autres organisations offrent notamment toute une gamme de webinaires de perfectionnement professionnel où il est possible d’interagir avec les autres participants. 

3. L’engagement citoyen

Le travailleur autonome n’a pas vraiment d’équipe de travail. Pour pallier cette situation, vous pouvez vous joindre à un groupe de bénévoles dans un OSBL de votre choix. Vous pouvez proposer de faire des tâches liées à votre profession (comme traduire les communiqués de presse et rédiger des procès-verbaux), mais il est également très enrichissant d’en profiter pour faire vos armes dans un nouveau type d’activités, comme l’animation d’ateliers ou l’organisation d’un gala-bénéfice. 

4. Une journée hors les murs

Le statut de travailleur autonome est aussi associé à une belle liberté. Une fois par semaine, organisez-vous une journée ou une demi-journée hors de votre bureau. Faites une liste de travaux que vous pouvez effectuer à l’extérieur sans contrevenir aux impératifs de confidentialité dictés par le code de déontologie de l’OTTIAQ et installez-vous ailleurs : espaces de travail partagés, bureaux de coworking, bibliothèques municipales, cafés, etc. Assurez-vous toutefois que cet endroit respecte toutes les règles de sécurité sanitaire.

5. Le technomadisme

Le technomadisme est un mode de vie qui vous permet de remplir vos obligations professionnelles tout en voyageant. Si vous préférez d’abord l’expérimenter sans trop de risques, fermez boutique quelques jours et faites une visite éclair dans une autre ville. Une fois sur place, travaillez quelques heures chaque matin et encore quelques heures à un autre moment de la journée. Dans tous les cas, assurez-vous de respecter les impératifs de confidentialité dictés par le code déontologie de l’OTTIAQ. Voyez comment le tout se passe… et élargissez par la suite vos horizons si vous le souhaitez. 

Bien sûr, certaines de ces pistes sont plus difficiles à explorer en cette période de pandémie. Toutefois, « distanciation physique » ne signifie pas « zéro interaction ». Certains outils permettent de maintenir aisément le contact en mode vidéo et de se créer petit à petit des relations qui, bien qu’à distance, n’en sont pas moins réelles et fort utiles pour garder vivant l’humain en soi.


Propriétaire de Communications MCD, Marie-Carole Daigle est une artisane des mots depuis plus d’un quart de siècle. Travailleuse autonome, elle a développé diverses spécialisations au fil des ans, notamment en agroalimentaire, en environnement et en ressources humaines. Elle a également signé l’adaptation en français d’une centaine d’ouvrages de littérature jeunesse.


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