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Le mentorat : un programme d’encadrement sans cesse renouvelé

Par Johanne Boucher, trad. a., et Hélène Gauthier

« Le programme de mentorat de l’OTTIAQ vise à permettre au candidat d’intégrer les normes, règles, outils et responsabilités professionnelles de même que les acquis universitaires dans le contexte de la pratique professionnelle et ainsi de profiter des conseils et de la supervision d’un membre d’expérience, le mentor, qui l’aidera dans l’atteinte de ces objectifs. » C’est ainsi que le Règlement sur les conditions et modalités de délivrance des permis de l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec définit le programme et sa finalité.

Lancé officiellement en 2001, le programme a bien évolué au fil des ans. Dès 2004, la présidente de l’OTTIAQ, Monique C. Cormier, term. a., souhaite qu’il soit adapté à la situation du candidat exerçant en entreprise et à celle des étudiants inscrits aux programmes universitaires coopératifs afin que leurs stages comptent pour la période de travail encadré réglementaire. Ces aménagements permettraient à davantage de candidats de profiter des bienfaits du mentorat.

Intégrée en 2005, la formule de mentorat en entreprise est idéale, car bon nombre de membres chevronnés exercent dans des services de traduction de grandes sociétés ou dans des cabinets qui accueillent des débutants. Le jumelage est alors simplifié, et le mentoré peut faire des économies puisque les activités du mentor sont généralement intégrées à ses tâches habituelles, pour lesquelles il est déjà rémunéré par son entreprise.

En 2006, le Conseil d’administration confie à un comité spécial le mandat de mener une réflexion sur l’intégration du programme aux stages universitaires et aux plans d’encadrement en traduction et en terminologie du Bureau de la traduction. Dès l’été 2007, un projet-pilote destiné à certains étudiants voit le jour, tandis qu’à l’automne 2007, le Bureau de la traduction accepte de mener un projet-pilote avec l’OTTIAQ.

Cette année, dans le cadre de la refonte d’un certain nombre de règlements, l’Ordre a modifié le Règlement sur les conditions et modalités de délivrance des permis de l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec de manière à définir officiellement les modalités des stages coopératifs.

En outre, les moyens de communication électroniques de pointe permettent à l’Ordre de procéder à des jumelages en fonction de critères professionnels d’abord (combinaison de langues, domaine de pratique, etc.), même si, géographiquement, les personnes sont éloignées. Bien sûr, les échanges par courriel sont devenus monnaie courante, mais les mentors et leurs mentorés peuvent également convenir de rencontres virtuelles par Skype, par exemple. Tout cela rend le programme encore plus riche pour le candidat à l’exercice et plus souple pour le mentor.

Une popularité croissante

Comme le montre le graphique ci-dessous, la popularité du programme va croissant (la tendance est indiquée en mauve).

garphique ordre du jour

Cette croissance est le fruit de diverses campagnes de promotion visant prioritairement les finissants des programmes universitaires reconnus par l’Ordre. Le Comité de recrutement a en effet rafraîchi les outils de communication afin de faire ressortir les avantages du mentorat pour cette clientèle.

Outre le fait qu’il facilite l’intégration au marché du travail, le programme propose au candidat à l’exercice des moyens pour établir et fidéliser sa clientèle, des façons d’organiser son bureau afin d’assurer la confidentialité de ses dossiers et des ressources pour optimiser la qualité de ses traductions ou travaux terminologiques. Il lui donne par ailleurs accès à des renseignements sur les conditions d’exercice de la profession (salaires ou tarifs généralement exigés).

« Le programme de mentorat est une belle occasion de formation continue qui m’a permis de corriger certaines lacunes, de parfaire mes connaissances, d’accroître mes compétences, de prendre confiance en mes moyens et, par le fait même, de trouver plus facilement un emploi dans mon domaine. Ce programme m’a également permis d’obtenir l’agrément et de me joindre à la grande famille des langagiers. » – Émilie Sabourin, trad. a.

En conclusion, le programme de mentorat est un moyen efficace d’encadrer les débutants afin qu’ils deviennent rapidement des professionnels à la hauteur du titre qu’ils se verront décerner.

Pour en savoir plus, visitez la section sur le Mentorat du site Web de l’OTTIAQ.

Johanne Boucher et Hélène Gauthier sont respectivement directrice générale et directrice, Affaires professionnelles de l’OTTIAQ.


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