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Travailler à son compte : mine d’or… ou champ de mines ?

Retour sur le premier congrès des langagiers organisé par l’ATAMESL


Les 25 et 26 mai dernier s’est tenu le premier congrès organisé par l’Association des travailleurs autonomes et micro-entreprises en services linguistiques (ATAMESL). Le congrès s’est déroulé au campus de Longueuil de l’Université de Sherbrooke et avait pour thème Travailler à son compte : mine d’or… ou champ de mines ? Cette interrogation prend tout son sens lorsqu’on considère la conjoncture économique, où les bouleversements du marché se succèdent et où nombre de langagiers se posent des questions sur l’avenir de l’industrie de la langue et de leur gagne-pain.

En effet, il peut arriver que d’actuels salariés se demandent si le moment n’est pas venu de faire le saut vers le travail autonome pour devenir leur propre patron. Par ailleurs, certains langagiers en pratique privée réfléchissent à la possibilité d’opter pour la sécurité relative d’un emploi salarié après des années à leur compte et le lot d’aléas qui accompagnent ce statut. Dans un cas comme dans l’autre, la décision n’est souvent ni facile ni simple à prendre.

Puisque les travailleurs indépendants doivent assumer des tâches aussi diversifiées qu’exigeantes, le congrès de l’ATAMESL a tenté de répondre aux questions suivantes : Comment relever le défi de porter tous les chapeaux à la fois sans s’épuiser ? Quels sont les dangers et faux pas à éviter ? Qui réussit et pourquoi ? Où se trouvent les mines d’or, et comment les exploiter ?

Le samedi, les congressistes pouvaient choisir deux ateliers de trois heures sur des sujets variés allant de la correction d’épreuves à la recherche de clients, en passant par la gestion des affaires avec le journaliste et écrivain Jean-Benoît Nadeau, auteur du Guide du travailleur autonome. La journée s’est terminée par un 5 à 7 de réseautage, un spectacle de Boucar Diouf (porte-parole des Rendez-vous de la Francophonie 2013) et un souper de gala.

Le lendemain, les participants ont pu assister à un colloque articulé autour d’une grande enquête sur les conditions de travail et les tarifs menée par l’ATAMESL entre novembre 2012 et mars 2013. Cette deuxième journée, animée par François Lavallée, fondateur de Magistrad et auteur de plusieurs livres dont Le traducteur averti, a donné lieu à des échanges fort constructifs sur les réalités du milieu.

Les gens qui ont fait l’événement, en mots et en images…

Pierre Cloutier, trad. a.

Directrice générale de l’OTTIAQ, Johanne Boucher accueille les traductrices et traducteurs portant un intérêt à l’Ordre. La présentation de bonbons témoigne du fait que toutes les tentations sont là. Elle commente le salon : « L’Ordre a choisi d’investir argent et ressources dans ce premier salon des langagiers parce que sa clientèle cible est celle que l’OTTIAQ vise à rencontrer. Le contact direct avec des étudiants, mais surtout avec des traducteurs et traductrices non encore membres de l’Ordre a permis de démystifier les exigences de l’agrément et de faire valoir divers avantages offerts par l’OTTIAQ à ses membres. Le salon des langagiers nous a procuré l’occasion de nous entretenir avec une soixantaine de participants. »

Vladyslav Pashynskyy, traducteur et réviseur pigiste ainsi qu’administrateur du groupe Facebook Language Students and Professionals Community/Communauté des Langagiers Étudiants et Professionnels, est ici en compagnie de Michele Glazebrook, traductrice et membre des Fusionistas. Il commente le congrès à son tour : « J’ai beaucoup apprécié les ateliers offerts. Notamment, le séminaire “La boîte à outils pour langagiers”, où j’ai appris à travailler dans l’environnement Windows et avec la suite Microsoft Office de façon plus rapide et efficace. Aussi l’atelier “Sentences with style”. Mille astuces de style. Excellente occasion de réseautage. Échanges fructueux, conseils et encouragements dans mes recherches d’emploi. Le spectacle de Boucar Diouf m’a enchanté. Bref, un congrès réussi ! »

Ici, François Abraham échange avec Danielle Turcotte, directrice générale des services linguistiques de l’OQLF. L’ancien président de l’OTTIAQ tient à lever son chapeau à l’ATAMESL, qui a proposé un congrès à la fois passionnant et remarquablement bien organisé. En plus d’offrir une excellente plate-forme de formation, l’Association a permis de lancer la discussion sur la pratique des professions langagières à l’échelle indépendante et de la microentreprise aujourd’hui. Une idée à reprendre absolument !

Caroline Tremblay, directrice générale de l’ATAMESL et organisatrice du congrès, a fait appel aux talents de Boucar Diouf dont la prestation a marqué ce premier salon des langagiers d’un humour savoureux, déflagrant, inédit.

Elle nous livre ses impressions : « Nous sommes très heureux du succès qu’a connu le premier salon des langagiers. Les exposants se sont tous dits ravis de la visibilité qu’ils y ont obtenue et bon nombre d’entre eux nous ont déjà confirmé leur présence à la prochaine édition ! Les participants, de leur côté, ont beaucoup aimé avoir du temps pour découvrir les différents produits et services. Ils ont aussi pu profiter de nombreuses occasions pour réseauter, notamment pendant le 5 à 7. Et que dire du spectacle de Boucar Diouf ? Le talent, la générosité, l’intelligence et l’amour de la langue de cet incroyable conteur nous ont littéralement séduits ! »

En fin de journée – et à la grande joie des congressistes –, Boucar s’est lâché la bride !

Pour visionner des extraits la vidéo de cette prestation enlevante, cliquez ici


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