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Lost in quotation

Dans L’Actualité langagière, volume 9/4, Jean Delisle et Dmitry Shatalov retracent la paternité de la citation « Les traducteurs sont les chevaux de trait de la civilisation », erronément attribuée à Joseph de Maistre. Cette enquête menée avec brio nous révèle que le véritable auteur de cette affirmation aurait été égaré dans le labyrinthe de la citation depuis une méprise publiée dans Babel en 1955. À mesure qu’avance l’intrigue, nous apprenons également que les traducteurs ont été réduits à de simples « chevaux de trait », alors qu’ils avaient été traduits plus noblement par « chevaux de poste » par le père « idéologique » de cette citation dont nos experts dévoilent le nom quelques paragraphes avant la fin.

Dans le même numéro, André Racicot nous guide dans les méandres de la traduction des voies navigables de ce monde. André Guyon livre dans son Carnet techno divers trucs et conseils pour mieux protéger nos données personnelles contre d’éventuels cybercriminels. Kim Lacroix décrit les trésors que nous pouvons débusquer tant dans les corpus unilingues que bilingues. Enfin, Emma Harries raconte comment le français et d’autres langues ont façonné la langue de Shakespeare. Dans le volume 10/1, Maurice Rouleau dit en quoi la langue pourrait bien choquer l’oreille. Dans son Carnet techno, André Guyon énumère les spécificités de la traduction des gazouillis. Jacques Desrosiers résume d’abord la mésentente dictionnairique quant au mot « préséance », puis enchaîne sur le sac de nœuds que sont les ligatures. Dans la rubrique Traduire le monde, André Racicot offre un tour guidé de l’Afrique : les régions, les États et quelques toponymes issus de la décolonisation. L. T.

Mein Name ist Bond… James Bond

Le magazine The Linguist, volume 52/2, publie trois articles sur la traduction littéraire. Le premier met en lumière les défis qu’ont relevés Anika Klüver et Stephanie Pannen pour traduire fidèlement vers l’allemand la prose de feu Ian Fleming, le père de l’éternel agent 007. Le second, de Miranda Moore, donne la parole à des éditeurs d’œuvres littéraires traduites vers l’anglais et le troisième article porte sur la littérature arabe, dont la diffusion prend de l’ampleur grâce à la traduction. Dans le volume 52/3, Antjie Frog décrit sa démarche pour traduire vers l’afrikaans l’autobiographie Long Walk to Freedom, de Nelson Mandela. L. T.

Défi ou couperet ?

Dans l’ATA Chronicle volume 42/1, Erin M. Lyons décrit le tournant inévitable que doit prendre la traduction médico-pharmaceutique compte tenu des plus récentes technologies de l’information mises en place dans le domaine de la santé et dans le domaine pharmaceutique. Jonathan T. Hine dépeint les diverses facettes de la révision professionnelle et prend soin de souligner que cette étape de la traduction ne doit pas être perçue comme une punition, mais bien comme un service auquel tout traducteur devrait pouvoir faire appel.

Dans le volume 42/2, Charlotte Brasler et Jost Zetzsche font la lumière sur la traduction automatique, qu’ils affirment encore passablement méconnue de la plupart des traducteurs. Matthew Hayworth donne aux travailleurs autonomes huit trucs infaillibles pour se parer contre toute crise de panique lors d’une avarie numérique ou technologique. Enfin, Tony Beckwith tient un discours très inspiré sur les implacables échéances sans lesquelles, conclut-il, peu de traductions verraient sans doute le jour.

Dans le volume 42/3, Hilary Fayen Higgins expose les principales raisons qui l’ont incitée à délaisser l’entreprenariat aux États-Unis pour devenir traductrice salariée en Allemagne. Dans le volume 42/4, Nataly Kelly confesse dans son article « How Mature Are We, Really, When It Comes to Language? » le purisme dont elle a fait preuve à l’occasion, à l’instar de certains de ses collègues. Uwe Muegge donne les grandes lignes de sa méthode d’enseignement de la traduction technique, qu’il veut en adéquation avec les exigences actuelles du métier.

Dans le volume 42/5, Javier Gil présente une liste commentée de dix secteurs d’activité à surveiller pour celles et ceux qui pratiquent la traduction économique et financière. Judy Jenner relève dans son article « Source Text Blues » que tout texte peut sembler mal écrit à quiconque n’a pas les compétences pour le comprendre a priori. Dans l’article signé Corinne McKay, trois experts se prononcent sur ce qu’il faut faire et ce qu’on doit éviter pour bien prendre son envol comme traducteur à son compte. Dans le volume 42/6, Ewandro Magalhães parle de café, qu’il dit détester, en se concentrant sur le langage utilisé à Starbucks dans son article « Breaking the Starbucks Code, One Cup at a Time ». L. T.

Quand la traduction automatique impose de nouvelles méthodes de travail

La revue JoSTrans « The Journal of Specialised Translation », no 19, janvier 2013, présente un dossier spécial sur la traduction automatique et sur les méthodes de travail des traducteurs.

L’éditorial de Louise Brunette, professeure à l’Université du Québec en Outaouais, qui écrit en tant que rédactrice invitée, invite à lire attentivement cette édition de la revue. On y retrouve notamment un article qu’elle a rédigé avec Chantal Gagnon, intitulé « Enseigner la révision à l'ère des wikis : là où l'on trouve la technologie alors qu'on ne l'attendait plus ». Les auteures y déclarent entre autres : « Cependant, on ne doit pas s’étonner de l’inexistence d’outils destinés à la révision : la révision pallie les défauts de la traduction humaine et, sous le nom de postédition, ceux de la traduction machine. » Les auteures recommandent « le recours obligatoire à un ou à plusieurs sites wikis pour l’application des principes de révision dans le cadre de la formation professionnelle. »

On consultera aussi avec intérêt l’article d’Anne-Marie Robert intitulé « Vous avez dit post-éditrice ? Quelques éléments d'un parcours personnel ». L’auteure précise que « [c]et article a pour objectif de répondre aux questions suivantes : comment et pourquoi devient-on postéditrice ? En quoi consiste le travail d'une postéditrice ? Quel regard une postéditrice porte-t-elle sur l’exercice de son métier ? » Comme pour toute activité professionnelle, c’est le côté humain de la postédition qui est le plus intéressant, notamment : « Il convient également de développer des schémas mentaux inédits : les erreurs produites par les machines sont différentes des erreurs commises par les êtres humains et la pratique de la post-édition est un exercice de haute voltige intellectuelle qui nous amène à disséquer et à analyser les textes différemment et à réagir et à fonctionner différemment. » Dans sa conclusion, Anne-Marie Robert insiste sur l’importance d’envisager « de manière cohérente et raisonnable son enseignement en formation initiale et en formation continue… » B. P.

Apprendre à bien réseauter

Translation Journal (17/2, April 2013)

Dans la rubrique Translators’ Tools, on retrouve l’article « Networking 101 » de Danilo Nogueira et Kelli Semolini. Comme son titre l’indique, cet article propose des trucs et des conseils sur le réseautage. On y suggère d’abord de participer autant que possible aux rencontres, congrès, colloques et webinaires de façon à nouer des liens avec d’autres participants. Mais ce n’est pas tout de participer : encore faut-il se faire voir dans ces événements et aller vers les autres en se présentant à eux et en distribuant ses cartes de visite. La suite de l’article est à l’avenant et comporte des conseils pertinents pour la traductrice ou le traducteur qui veulent développer leur réseau en ligne. B. P.

Louise Thériault et Benoit Paré


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