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Par Liane R. Grant, trad. a.

Du 28 au 31 août 2013, plus de 100 traducteurs enthousiastes venus des quatre coins de l’Amérique du Nord et de l’Europe sont débarqués à Québec pour assister au colloque On traduit à Québec, organisé par Anglocom. L’événement est conçu pour les traducteurs qui visent l’excellence et perpétue la tradition des colloques On traduit dans l’Estrie (2012) et Translate in the Catskills (2011).

Pendant les deux jours et demi qui ont suivi, les participants (dont la moitié était de langue française et l’autre, de langue anglaise) ont pu assister à toute une gamme d’ateliers. On pouvait choisir entre le volet anglais-français et le volet français-anglais ou encore participer aux deux. Puisque je traduis souvent en langue B, j’ai profité de l’occasion qui m’était donnée d’apprendre des deux perspectives. Une pléthore de sujets ont été traités : conseils de révision, traduction technique, littéraire, économique et publicitaire. Un atelier a même été consacré à la traduction de cartes de souhaits !

En plus de traducteurs chevronnés comme Grant Hamilton, François Lavallée, Réal Paquette, Marc Lambert et l’auteur invité, Gilles Pellerin (tous du Québec), l’équipe de conférenciers mettait en vedette Chris Durban (France), Ros Schwartz (Angleterre), David Jemielity (Suisse) et Dominique Jonkers (Belgique). Les séances interactives favorisaient la participation et les questions de l’auditoire.

Un des ateliers les plus marquants du colloque fut le « Traduel », au cours duquel l’animateur a procédé à une analyse comparative, phrase par phrase, des créations de deux traducteurs. Dans le volet français-anglais, Durban et Schwartz ont fait preuve d’une grande autodérision pendant que leurs traductions étaient comparées et disséquées. Du côté français, Lavallée et Jonkers se sont gentiment moqués l’un de l’autre pendant la discussion de leurs textes. Il était rassurant pour nous, débutants, de constater qu’aucun traducteur n’est parfait ! C’est l’esprit d’amélioration continue qui nous attire vers ce genre de formation.

Le point culminant du colloque fut la table ronde où chaque conférencier a présenté ses trois principaux conseils de traduction, écrits en gros caractères sur des affiches cartonnées. Certains de ces trésors de sagesse étaient brefs (« Spécialisez-vous ! ») ; d’autres étaient divertissants (« Un traducteur se différencie d’une personne bilingue de la même manière qu’un cardiologue se différencie d’une personne avec un pouls »). Après une autre série de questions, nous sommes partis à contrecœur, nos cartables remplis de notes, nos valises alourdies de livres achetés pendant le colloque et nos calepins griffonnés des adresses courriel de nouveaux amis.

Ce qui m’a vraiment étonnée pendant ce colloque, c’est que de nombreuses entreprises sont à la recherche de traducteurs chevronnés et sont prêtes à rémunérer ces « perles rares » à la hauteur de leur talent. Les traducteurs qui sont prêts à parfaire leurs compétences et à développer une expertise dans quelques domaines dits « de spécialisation » peuvent voir leur potentiel de gains littéralement bondir. La planification va bon train pour l’édition 2014 du colloque et, si vous visez l’excellence en traduction, vous vous devez d’y assister !

 


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