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CTV News reports that a nursing exam was poorly translated into English

Par Barbara McClintock

On November 12, 2014, CTV News reported on television and on its website about the plight of a group of nursing students. After writing their licensing exam on September 22, the 200 students signed a petition complaining that the English translation of the exam “wasn’t up to par.” The students said that some questions had issues with syntax, grammar and vocabulary. The group thought that a French-speaking person had done the translation and that the poor translation created a bias against candidates who chose to write the exam in English. The representative of the Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ) said in an on-camera interview that a careful process had been followed to have the exam translated into English by a professional translator and reviewed. The English and French copies were sent to a nurse whose mother tongue was English. Then, the English exam was proofread for a second time by another Anglophone nurse. However, something must have gone wrong because all the candidates remembered one question that read “So what is your most hypothesis?” The students were still waiting to hear if they had passed on the date of the newscast. The OIIQ representative stated that all 135 questions would be studied and a decision would be made. The students said they hoped that their comments would help the OIIQ to improve the exam next year.

Lien : http://montreal.ctvnews.ca/lost-in-translation-nursing-grads-petition-over-english-exam-1.2099179

Agir, influencer, innover

Par Sébastien St-François, trad. a.
Responsable du Comité du programme du congrès 2014

Notre comité s’est mis au travail dès décembre 2013 et c’est au cours de l’hiver que nous avons arrêté le thème du congrès 2014 : Horizon innovation : Nouvelles réalités, nouvelles pratiques. Dans les discussions entre langagiers, il finit toujours par être question de l’évolution de nos conditions de pratique. Nous subissons toutes et tous – à divers degrés – les pressions croissantes d’un marché en évolution. Nous nous posons toutes et tous des questions sur l’avenir de nos professions et sur notre propre avenir comme professionnels. C’est parfaitement normal, mais au-delà des questionnements, il faut agir !

En juin dernier, le conseil d’administration de l’OTTIAQ nous a présenté les grandes lignes du plan stratégique défini pour 2014-2017 : Agir pour influencer. Deux verbes qui résument très bien le défi que les langagiers doivent relever. Notre Ordre souhaite exercer une plus grande influence auprès des différents acteurs du milieu langagier et auprès du grand public. Les membres sont invités à accroître leur influence auprès de leurs clients en mettant en évidence leur titre et en faisant une promotion plus efficace de leur rôle conseil, de leurs compétences et des différents services professionnels qu’ils sont en mesure d’offrir à leurs clients actuels et potentiels.

Bien que notre comité ait élaboré le programme du congrès 2014 sans connaître le contenu de ce nouveau plan stratégique, nous avons visé droit dans le mille en choisissant de mettre l’accent sur l’innovation. Nous devons en effet nous donner les moyens d’exercer une plus grande influence. C’est la suite logique du plan stratégique 2009-2012, qui s’intitulait Prendre sa place. Pour prendre sa place, il faut agir. En agissant, nous voulons influencer. Pour accroître notre pouvoir d’influence, nous devons innover. Innover, c’est changer, c’est créer, c’est évoluer, c’est inventer, c’est lancer, c’est renouveler, c’est transformer... Comme on dit en anglais, to innovate is to think outside the box.

Innovation, action et influence vont donc de pair. Nous pouvons agir de différentes façons. Notre conférencier d’ouverture, Me Louis Fortier, nous a proposé des moyens individuels et collectifs de valoriser les professions langagières tout en veillant à en assurer la reconnaissance et le rayonnement – un mot qui revient à plusieurs reprises dans le nouveau plan stratégique de l’Ordre. Nous pouvons aussi bonifier notre argumentaire en fonction des marchés dans lesquels nous exerçons déjà et que nous souhaitons conserver ainsi que des marchés que nous convoitons.

Bien entendu, l’OTTIAQ, en sa qualité de plus grand regroupement de langagiers au Canada, a un rôle d’influence de premier plan à jouer. Donald Barabé, responsable du Comité sur la réserve d’actes professionnels, a dressé un portrait de notre situation à cet égard. Nous avons appris que l’OTTIAQ a déposé auprès de l’Office des professions du Québec un mémoire demandant la réserve de certains actes en traduction. La suite que donnera l’OPQ à cette demande influera grandement sur l’avenir du marché québécois de la traduction en général et sur celui des membres de l’OTTIAQ en particulier. Plus les actes professionnels qui nous sont réservés seront nombreux, mieux notre profession sera encadrée et plus grand sera l’incitatif pour les non-membres d’adhérer à l’Ordre. L’union fait la force, donc plus l’OTTIAQ comptera de membres, plus son pouvoir d’influence et d’action sera important.

Toutefois, l’influence peut aussi s’exercer individuellement, et c’est là que le rôle conseil des membres de l’OTTIAQ prend toute son importance. Conseiller, c’est influencer. Conseiller, c’est accroître sa valeur. Conseiller, c’est bonifier son argumentaire. Conseiller, c’est faire bénéficier à son client du fruit de son expérience et de son professionnalisme. François Abraham a parfaitement raison : nous devons – tout un chacun – nous approprier ce rôle conseil et le jouer chaque fois que l’occasion se présente. Il y va de notre avenir comme langagiers professionnels.

Enfin, parlons un peu d’innovation. Il y a de nombreuses façons d’innover. Tout ce qui nous entoure évolue : nos outils de travail, les marchés que nous sollicitons et ceux pour lesquels nous travaillons, la concurrence à laquelle nous faisons face, les exigences de nos clients. Maintenir son avantage concurrentiel dans un contexte d’évolution ne passe pas par le statu quo ; nous devons jouer la carte de l’innovation. La majorité de nos membres en pratique privée travaillent en solo. Or, nous réaliserions un coup de maître si nous adoptions un modèle d’affaires beaucoup plus répandu dans les milieux professionnels : le regroupement. Mes Benoit Cloutier et Jasmin Nicol, notaires spécialisés dans ce domaine, nous en ont parlé. La démarche qu’ils proposent vise l’équité entre les partenaires. C’est une démarche qui n’est certes pas simple et qui soulève une foule de questions en cours de route, mais nous sommes nombreux à ne plus aimer travailler en vase clos et à reconnaître les faiblesses inhérentes à ce mode de fonctionnement.

Agir, influencer et innover, donc. Trois verbes d’action qui doivent mener à des mesures concrètes si nous voulons que les conditions d’exercice de demain – qui pointent à l’horizon – nous avantagent. Ne perdons jamais de vue que nous sommes les mieux placés pour promouvoir la valeur professionnelle, économique et sociale de notre contribution à la société québécoise et à la planète entière.

Je l’aime mon Dagenais (eh oui!)

Par Étienne McKenven, trad. a.

Quand j’ai commencé mes études en traduction, l’un des premiers cours que nous devions suivre avait pour titre Difficultés du français écrit. Il s’agissait en fait d’une vaste révision grammaticale. On souhaitait que les étudiants consolident la maîtrise de leur langue avant d’aborder la traduction proprement dite. Et puisqu’un français maîtrisé est un français exempt d’anglicismes, la professeure nous annonça à la première rencontre que nous étudierions, dans son intégralité, le Dictionnaire des difficultés de la langue française au Canada de Gérard Dagenais. Je me souviens que cette nouvelle provoqua un certain émoi dans la classe. Un malaise muet qui disait quelque chose comme : « Quoi? Apprendre un dictionnaire par cœur ?!? » Fine pédagogue, la dame sut lire notre sentiment et présenta un argument qui surprit l’assemblée : « Vous allez voir, ça se lit comme un roman! »…

C’était il y a une quinzaine d’années. Aujourd’hui, je sors du placard : j’ai adoré étudier le Dagenais! Encore maintenant, il m’arrive de le consulter. Entendons-nous : j’utilise aussi – beaucoup plus en fait – les ouvrages récents que nous connaissons tous. Si ceux-ci sont à certains égards de meilleures sources pour trouver rapidement une solution à un problème de traduction, j’éprouve une affection toute particulière pour le dictionnaire de Gérard Dagenais.

Publié d’abord en 1967, puis réédité en 1984, le Dictionnaire des difficultés de la langue française au Canada recense ce que l’auteur considérait comme des fautes courantes chez nous, des anglicismes la plupart du temps. Parler du Dagenais en 2014 risque de provoquer le scepticisme de certains. Il est vrai que depuis la publication de la seconde édition de l’ouvrage, le français, langue vivante, a nécessairement évolué, surtout à l’heure de la mondialisation. Le champ sémantique de plusieurs mots a changé, et plusieurs fautes recensées n’en sont plus, comme les anglicismes que pouvait constituer autrefois l’utilisation de mots tels que contrôler, développer, identifier, adéquat, drastique, opportunité, domestique, littérature, etc. Par ailleurs, Gérard Dagenais était puriste. Un pur et dur qui opposait une fin de non-recevoir à tout ce qui s’éloignait du français international. À peu près aucune des expressions de chez nous, apparemment mal formées et inconnues à l’étranger, ne trouvait grâce à ses yeux, peu importe le contexte du message ou son destinataire. Exit les achalandé, cabane à sucre (à remplacer par sucrerie d’érablière), cretons (rillettes), bleuet (myrtille), bâton de hockey (crosse), etc. Bref, Dagenais, homme d’une époque qui semble si lointaine, véhiculait des idées susceptibles de provoquer aujourd’hui une réaction épidermique chez certains.

Une qualité unique

L’ouvrage a des défauts et n’est pas à mettre entre n’importe quelles mains, mais il possède quand même une qualité toute simple et pourtant rare pour un ouvrage du genre : il est vraiment intéressant! Écrit dans un style narratif, le Dagenais est un ouvrage « qui se lit », comme le dit l’auteur dans son avant-propos. Un ouvrage dont la lecture continue fait tout sauf assommer. Les ouvrages que nous utilisons couramment ont tous un contenu présenté sous forme plus ou moins télégraphique, ce qui rend leur consultation très efficace, mais rend pénible la lecture suivie. Ils ne sont pas faits pour ça, rétorquera-t-on. Sûrement, mais il reste qu’un dictionnaire de difficultés qu’on peut se surprendre à lire pour le simple plaisir, ce n’est pas banal! Dans la préface, Pierre Bourgault exprime joliment la chose : « Là où tant d’autres alignent froidement les définitions, Dagenais peint des paysages anciens et crée des ambiances accueillantes. »

Un style convivial, c’est une chose, mais encore faut-il un contenu digne de ce nom. Celui du Dagenais l’est-il? Je le crois, surtout si le lecteur possède la formation pour y jeter un regard critique. Un langagier, par exemple! En fait, à bien des égards, la pertinence de ce dictionnaire réside davantage dans les prescriptions que dans les proscriptions. Si les erreurs relevées n’en sont parfois plus, les solutions de rechange préconisées, à défaut d’être résolument exploitables, sont toujours intéressantes. Pour qui aime sortir de ses automatismes, certaines suggestions toutes simples sont rafraîchissantes. Par exemple, à l’article sur le mot « procédure », Dagenais condamne « procédures à suivre pour l’élection d’un nouveau chef ». Je doute fort que cette tournure déplaise à quiconque de nos jours, mais la correction vaut son pesant d’or : « mode d’élection d’un nouveau chef ».

Pour ma part, chaque fois que je consulte le Dictionnaire des difficultés de la langue française au Canada, je constate que j’ai oublié quantité de notions apprises durant mes études. Surtout des notions absentes des textes que je traduis au quotidien. À « échange-échanger », l’auteur rappelle la différence qui existe, notamment dans le commerce, entre les verbes « échanger » (on peut uniquement échanger des articles de même valeur) et « changer » (on change un article contre un autre dont la valeur est différente). À « tablette », il explique que ce mot ne désigne pas les supports à claire-voie qui supportent la nourriture dans un réfrigérateur, que ces objets s’appellent « clayettes ». Tout au long de l’ouvrage, les propositions abondent. Une que j’aime particulièrement : encombrement, pour désigner l’« espace occupé par un objet ». Ainsi, les chaînes stéréo modernes, plus petites, sont de moindre encombrement. Joli, non?

À la manière d’une encyclopédie

Une autre grande qualité du Dagenais réside dans le fait que ses articles donnent sur de vastes perspectives, un peu comme une encyclopédie. Au lieu d’indiquer simplement que tel tour doit remplacer tel autre, l’auteur englobe dans son propos tout un domaine du savoir linguistique. Ainsi, à « galerie », en plus d’établir la différence entre ce mot et « balcon », il rappelle l’utilisation correcte de mots comme « terrasse » et « véranda ». L’article « chaloupe » offre l’occasion de revoir de nombreux termes liés à telle ou telle réalité propre au monde des bateaux. À « lumière », Dagenais commence par distinguer les concepts de faisceau lumineux et d’appareil d’éclairage (souvent confondus), puis passe en revue les termes apparentés à l’un et à l’autre. De vrais petits chantiers terminologiques!

L’aspect encyclopédique est manifeste aussi dans le traitement des langues de spécialité, particulièrement impressionnant. Boucherie, météorologie, serrurerie, finance, transport, commerce, habillement, carburants, géologie, etc., Gérard Dagenais sait tout et l’explique avec grande clarté! Comble de chance, plusieurs termes dans ces domaines sont intemporels. En menuiserie par exemple, des vis, des écrous et des clous, ça ne change pas beaucoup. Ainsi, sous « taraud-taraudage », on nous indique trois façons de décrire les sillons pratiqués dans un écrou : tours de rainure, pas de vis et filetage. Une aubaine!

Les qualités de ses défauts

Homme intransigeant, Gérard Dagenais portait des jugements sévères sur le français parlé au Canada. C’est du moins ce que les clips d’archives versés à son sujet sur Internet1 permettent de constater. Mais cette rigidité avait visiblement une contrepartie positive, car la plus grande rigueur se dégage du dictionnaire, tant dans la forme que sur le fond. Les articles sont fouillés, des exemples éclairants accompagnent les explications, et quantité de renseignements connexes agrémentent le tout. De toute évidence, ce qu’il exigeait d’autrui, l’homme se l’imposait d’abord à lui-même.

Le Dictionnaire des difficultés de la langue française au Canada n’est plus un outil indispensable, mais pour quiconque souhaite réfléchir à l’évolution de la langue, enrichir son vocabulaire, remettre en question ses automatismes ou revoir des notions oubliées, il constitue une lecture aussi passionnante qu’originale. Pour ma part, une quinzaine d’années après mes études en traduction, je conserve précieusement mon exemplaire, et il arrive souvent que, pour un problème donné, la curiosité me pousse à aller voir ce que celui qui fut peut-être le plus puriste de nos linguistes a à dire sur la question. Chaque fois, le charme opère. La prof avait bien raison : Le Dagenais, ça se lit comme un roman!

1. Taper son nom dans un moteur de recherche permet de trouver près d’une demi-douzaine de clips des années 1960 à son sujet. Étonnement garanti!

Étienne McKenven est traducteur-réviseur principal aux Traductions Tessier.

Évolution de la terminologie comptable à l’ère
de l’internationalisation

Dans le contexte de la mondialisation des marchés financiers, la nécessité d’élaborer et d’appliquer un ensemble unique de normes comptables de grande qualité favorisant la transparence de l’information financière s’est accrue et a contribué à l’adoption de nouvelles normes comptables internationales.

Par Danielle Assaad, trad. a.

Le 1er janvier 2011, le Canada a adopté, à l’instar de plus de 120 pays depuis 2005, les Normes internationales d’information financière (« normes IFRS », pour International Financial Reporting Standards). Ces normes énoncent les principes servant à la préparation des états financiers des entités ayant une obligation d’information du public. D’autres catégories d'entités peuvent, au choix, appliquer les normes IFRS ou bien un des différents ensembles de normes comptables canadiennes s’appliquant à leur cas.

L’adoption des normes IFRS a eu des répercussions sur la langue comptable en usage au Canada, puisque leur terminologie s’écarte parfois de façon marquée de celle employée dans la version française des normes comptables canadiennes. Il y a donc désormais deux terminologies comptables en usage au Canada : la terminologie internationale et la terminologie canadienne. Les deux étant normalisées, elles doivent être utilisées en fonction de l’ensemble de normes comptables que les entités sont tenues ou ont le choix d’appliquer.

Évolution des normes comptables canadiennes

Jusqu’en 2005, certains concepts abordés dans les normes comptables canadiennes étaient harmonisés en partie avec les normes IFRS et avec les principes comptables généralement reconnus (PCGR) aux États-Unis, soit les normes comptables élaborées par le Financial Accounting Standards Board (FASB), lesquelles constituent l’autre grand ensemble de normes comptables d’envergure internationale. Cependant, depuis 2006, année où le Conseil des normes comptables du Canada a décidé d’adopter les normes IFRS – qui entreraient en vigueur le 1er janvier 2011 –, certains concepts traités dans les normes comptables canadiennes sont désormais harmonisés uniquement avec les normes IFRS. Ainsi, plusieurs termes et expressions en usage depuis longtemps dans les normes comptables canadiennes ont été remplacés ces dernières années par une terminologie plus internationale. À titre d’exemple, mentionnons la notion de net income, auparavant rendue par « bénéfice net » et désormais rendue par « résultat net ».

Les normes IFRS

Les normes IFRS sont élaborées en anglais par l’International Accounting Standards Board (IASB), organisme privé international de normalisation comptable établi à Londres. La traduction française des normes IFRS a d’abord été réalisée en Europe. Cependant, depuis juillet 2009, ces normes et leurs mises à jour sont traduites en français par les Services linguistiques de CPA Canada, mandat qui leur a été confié par l’IASB. Cette version a force exécutoire au même titre que la version anglaise, et elle doit être appliquée par l’ensemble des pays francophones ayant adopté les normes IFRS.

Forts de ce mandat, les Services linguistiques de CPA Canada peuvent exercer une certaine influence sur le choix de la terminologie et ont réussi à faire apporter plusieurs modifications terminologiques à la version française des normes IFRS. Toutefois, l’internationalisation des normes les a contraints à tenir compte de certains choix terminologiques faits par les traducteurs européens dans les versions précédentes ainsi que du contexte européen. Ils ont dû s’adapter à une terminologie qui s’écartait souvent de l’usage canadien, et même de l’usage européen francophone avant l’internationalisation. Pensons notamment à des termes comme « actifs courants », « actifs non courants », « état de la situation financière », « état du résultat net et des autres éléments du résultat global », « goodwill », « produits des activités ordinaires », « résultat global total », ou encore « tableau des flux de trésorerie ».

Virage mondialisant

La terminologie comptable internationale et la nouvelle terminologie comptable canadienne « internationalisée » s’inscrivent dans le virage mondialisant amorcé ces dernières années dans plusieurs autres domaines. Les traducteurs des normes IFRS et des normes comptables canadiennes ont dû faire des choix qui peuvent paraître étonnants, mais qui étaient nécessaires pour tenir compte de la nouvelle réalité internationale avec laquelle les utilisateurs francophones de ces normes doivent désormais composer.

Danielle Assaad se spécialise dans la révision de documents normatifs en comptabilité et en certification. Elle prépare actuellement un mémoire de maîtrise en traductologie sur les normes IFRS.

A Valuable Resource for Translators:
The Tenth Edition of Black’s Law Dictionary

By Barbara McClintock, C. Tr.

In May 2014, Thomson Reuters published the tenth edition of the dictionary first written by Henry Campbell Black in 1891. Black’s has been edited by Bryan A. Garner, a noted lexicographer and author, since the seventh edition published in 1995. Garner claims to review everything before it goes into the dictionary—a Herculean task. Black’s is very cutting edge with regard to both its terminology and its new iPhone app. I don’t think you could easily find some of this information elsewhere.

Why buy the new edition?

It took five years of research to prepare and it features over 2,000 pages and 7,500 new entries, with new material on each page. The number of sources cited has more than doubled. Over the years, Garner and his team of editors have been constantly revising entries, cutting some terms that were not strictly legal and adding neologisms.

Some new expressions in this edition are colourful slang: affluenza defense, benchslap, judicial diva, litigatrix and SODDI defense (“Some Other Dude Did It”). The entries are very complete. For example, the entry for affluenza defense, “anewfangled legal defense” (spelled defence in Canadian English by the way), is dated 2013. The term is a portmanteau of affluence and influenza. (p.71)

Garner takes a descriptive approach to selecting new entries and his criteria seem to be relevance and usage. This highly respected language expert does not shy away from controversial entries, e.g. benchslap, also written bench-slap. Defined as “A judge’s sharp rebuke of counsel, a litigant, or perhaps another judge,” the term is an “echo of the offensive and derogatory term bitch-slap (a slap delivered in order to humiliate its recipient).  (p.185)

The two following terms probably reflect the rise of women in the legal profession. A judicial diva, as you may have guessed, is “A particularly confident, skilled and physically attractive female judge . . . also termed judicial prima donna.” (p.975) I learned from the Black’s entry that litigatrix was first used in 1771 and historically referred to “a female litigant.” Today, it is a slang term for “An assertive and successful female attorney; esp. one who is particularly intimidating or ruthless, or shows a habitual animosity toward men.” (p.1075)

New to this edition, the first use of each term in the English language has been dated. The huge research necessary to do this was made possible by the digital age. Garner believes that the dictionary should provide a historical record of legal terms. The tenth edition of Black’s is definitely a “must have.”

Black law dictionaryBryan A. Garner, Ed., Black’s Law Dictionary, Tenth Edition, Thomson Reuters – West (U.S.A.), 2,016 pp, ISBN: L314-613004.

Please note: The opinions expressed in this article are those of the author.
Notez bien : Les opinions exprimées ici sont celles de l'auteure.


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